— 29 - plaisirs aiicuns, sans avenir qui flatte mon carac- tére ; pas un ami prés de moi, pas de connaissan- ces ; car ne pense pas que chacun soit favorisé comme M. Gailloux á son arrivée k Pau » Disons ici, d’aprés une des notes de MM. Lespy et Raymond qui accompagnent le tome premier des Lettres du Maréchal Bosquet a sa mére, que M. Gailloux était ingénieur desponts-et chaussées á Pau depuis 1813. II passa dans le département de l’Ardéche en 1833 comme ingénieur en chef. Devenu plus tard inspecteur divisionnaire, il rentra á Pau en 181)3 avec le titre d’inspecteur général honoraire. La méme note nous apprend que, pendant les vacances du collége, Bosquet recevait des legons de mathématiques de M. Gailloux, qui fut pour sa mére un excellent conseil, un ami des plus dévoués. « Peu de villes en France, continuait Bosquet, offrent aux étrangers cetle aménité hospitaliére qui caractérise les Béarnais. M. Gailloux y trouva tout de suite des amis, des sociétés qui prisaient son esprit, et bientót unefernme, une famille, une patrie. Son sort fut beau dans les commence- ments; et cependant, vois, il n’est pas content, toujours sur le méme échelon. Quelle administra- tion que celle dont il dépend l Partout attaquée, peut-étre bientót renversée.... A ce que je dis ici je pourrais ajouter bien d’autres considérations, que plus tard je reproduirai pour dissiper tes scrupules naturels, puisque tu ne peux juger les piéces en main. « Je sais trop tout ce que ton coeur de mére, aidé de ton imagination habile k se créer des dangers, aurait souífert de me suivre, de la pensée, sur les